Les programmes d’innovation

Certains défis de la transition agroécologique ne peuvent pas être adressés par un seul acteur : des défis techniques qui requièrent la recherche et l’expérimentation sur le terrain dans différents contextes, des défis économiques et organisationnels qui nécessitent d’associer l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur agricole, des défis agro-environnementaux spécifiques à un territoire donné… Grâce à sa vision systémique des enjeux de la transition et à sa capacité de mobilisation unique, Pour une Agriculture du Vivant coordonne ou contribue à des programmes collectifs d’ampleur, qui visent à lever ces verrous et développer des solutions agroécologiques innovantes.

Pour Une Agriculture Du Vivant Betterave Cisv

La pomme de terre et la betterave sucrière, produites dans le Nord de la France, sont confrontées à l’enjeu de régénérer la fertilité des sols tout en assurant la résilience économique des fermes. Pour y répondre, Pour une Agriculture du Vivant a réuni vingt partenaires autour d’un programme pluri-annuel (2020-2023) co-financé par FranceAgriMer. Il vise notamment à développer les pratiques agroécologiques chez une centaine d’agriculteurs tout en créant un réseau d’échanges impliquant les techniciens. En parallèle, le projet s’attache à co-construire un modèle économique pérenne et à structurer 8 filières de valorisation pour sécuriser la transition agricole, ainsi qu’à diffuser les retours d’expériences et les résultats auprès de 15 000 agriculteurs.

“L'idée n'est pas d'être simplement passif, mais bien de prendre part à cette transition avec les agriculteurs, dans une logique de coopération. Il va également falloir faire preuve de pédagogie auprès de nos clients.”
Jerome Fanet
Jérôme Fanet
Directeur des achats produits de la mer et fruits et légumes chez Terre Azur (groupe Pomona)

Neuf producteurs d’oignons du Loiret ont entamé une réflexion sur leur production qui subit les conséquences du changement climatique, la réduction des matières actives homologuées, une perte de performance économique et des attentes sociétales fortes. Ils se sont tournés vers l’agroécologie et ont associé leurs coopératives agricoles, un distributeur et Pour une Agriculture du Vivant au sein d’un programme sur 3 ans (2020-2022), avec pour objectifs d’engager la transition des producteurs d’oignons vers l’agroécologie, d’acquérir et diffuser des références techniques et économiques, d’évaluer si les oignons agroécologiques présentent des qualités qui les distinguent des bulbes cultivés de façon traditionnelle, et de valoriser ces oignons agroécologiques jusqu’au consommateur.

Ce programme initié par Blédina et le Fonds Danone pour l’Ecosystème et mis en œuvre par Pour une Agriculture du Vivant et ses partenaires, accompagne les producteurs français de fruits, légumes et céréales dans leur transition vers l’agriculture régénératrice pour contribuer à protéger les sols, la biodiversité et la ressource en eau. Entre 2020 et 2022, 30 fermes pilotes bénéficient d’un suivi et participent à des groupes d’échange pour progresser dans leurs pratiques, près de 300 agriculteurs et techniciens se forment à l’agriculture régénératrice, 3 outils économiques facilitent la concertation entre agriculteurs, intermédiaires et acheteurs, et près de 20 000 personnes sont touchées par la diffusion des résultats.

Couvertinterculture RobertCecchetti SicaMauguio Mai2021

En partenariat avec Cristal Union, Danone et Danone Ecosystem, les acteurs de la filière betterave sucrière ont monté un projet de 4 ans (2021 -2024) avec Pour une Agriculture du Vivant. Ce projet mené avec 15 agriculteurs vise l’amélioration de la fertilité des sols dans les systèmes agricoles produisant des betteraves sucrières en agroécologie.

Accompagner les éleveurs laitiers du sud-ouest vers l’autonomie en protéine, c’est le défi relevé par Pour une Agriculture du Vivant et La Vache Heureuse. Démarré en 2019, le projet initié par Danone l’Idèle, et financé par le Fonds Danone pour l’écosystème dans le cadre du programme d’intérêt général Les 2 pieds sur terre visait à soutenir techniquement et financièrement une petite dizaine d’éleveurs dans la mise en place de pratiques régénératrices des sols et des écosystèmes et démontrer la faisabilité technique et économique pour embarquer un plus grand nombre d’éleveurs dans la démarche.

“Je me suis engagé dans l’agriculture régénératrice pour répondre à certains problèmes comme l’érosion des sols, qui était liée au travail du sol intensif. Sur les parcelles que j’ai plantées, j’ai commencé par semer des couverts végétaux. Le but, c’est d’allier santé des sols et productivité : il s’agit d’avoir un sol en bonne santé pour avoir un arbre en bonne santé.”
Gregoire Cote
Grégoire Cote
Agriculteur pilote du projet