Dans un contexte de défiance face à l’agriculture, et de “concurrence” entre les modèles, le mouvement Pour une Agriculture du Vivant a organisé au sein du Salon International de l’Agriculture, une grande journée dédiée aux propositions agronomiques de l’agroécologie. Près de 350 personnes ont assisté aux témoignages et tables-rondes qui ont rythmé la journée du 28 février 2020.
Anne Trombini
Ingénieure
Directrice Générale
26 mars 2020
Au terme de cette mobilisation, nous espérons avoir ouvert de nouvelles pistes de réflexion auprès du public. Les témoignages, riches de sens, nous prouvent que la transition agroécologique est lancée. Elle n’attend qu’une mobilisation collective autour d’expérience de ce type pour transmettre les messages clés et les bonnes pratiques de l’agroécologie.
L'agriculture de conservation
Les agriculteurs travaillent depuis de nombreuses années à développer de nouvelles pratiques qui aujourd’hui font leurs preuves. Leurs retours d’expériences sont des éléments clés, inspirants, méthodiques et surtout pédagogiques, ils portent l’espoir d’une transition nécessaire et accessible.
La transition agroécologique ne peut se faire qu’avec le monde agricole, pour réussir, le monde alimentaire va également devoir participer à l’effort. Parmi leurs enjeux essentiels : la qualité nutritionnelle des produits. Philippe Cousin, président de Easy Global Market, nous présente un outil qui va fortement faciliter les réponses à ces enjeux.
La vigne agroécologique pour produire et protéger
Noël Lassus, ancien viticulteur, formateur vitiforesterie, accompagné de Konrad Schreiber ont développé les enjeux de l’agroforesterie et son ’application grâce aux pratiques vitiforestières.
Les enjeux du carbone
Nous devons trouver une façon de valoriser le travail de l’agriculteur sur le carbone et le sol mais aussi que le consommateur le comprenne et soit capable d’évaluer dans son produit l’importance du geste qu’il fait.
L’enjeu du carbone est au cœur des préoccupations du mouvement agroécologique. Plusieurs acteurs se sont rencontrés pour présenter une méthodologie pour “reterritorialiser” l’enjeu carbone :
- Anne Huitorel, Directeur Responsabilité Sociétale de l’Entreprise, Soufflet
- Claudine Foucherot, Institute for climate economics (I4CE)
- Baptiste Carrouché, Directeur général, Ferme de la Tremblaye
- Sylvain Goupille, Directeur des fonds Althelia Mirova
De la biologie du champ au microbiote
Le sol et l’Homme fonctionnent pareil. Les plantes qui vont être bonnes pour le sol, elles vont aussi l’être pour nous. On sait qu’on fait du bien au sol, et derrière notre alimentation nous fait du bien. L’enjeu de la biodiversité aussi bien dans le champ qu’au niveau du microbiote, est un élément essentiel à l’agroécologie et à la sensibilisation du consommateur.
A côté de Marc-André Selosse, nous avons retrouvé différents acteurs qui travaillent avec et pour la biodiversité :
- Pierre-Marie Brizou, Responsable des achats, Blédina
- Jean-Christophe Bady, Agriculteur dans le Gers
- Sophie Durand, CEO, Mircrobiome Foundation
Accélérer la transition agroécologique
L’accélération de la transition agroécologie est l’affaire de tous, et seul l’engagement de tous les acteurs permettra de re-créer collectivement de la valeur.
Pour une Agriculture du Vivant a pour mission d’accélérer la transition agricole et alimentaire en structurant des filières de produits agroécologiques. Tout au long de la journée, les retours d’expériences, les tables rondes et les échanges ont montré que la coopération est l’enjeu central de la transition.
Anne Trombini, Directrice, et Nina Bigaud, Responsable coordination filière, nous en disent plus sur le rôle que joue Pour une Agriculture du Vivant dans cette structuration de filière et la mise en oeuvre de la transition auprès de tous les acteurs.