REX – Estandon revient sur son engagement

Chaque mois, un membre du mouvement partage les succès et difficultés rencontrés vers la transition agroécologique. Ce mois-ci, c’est Philippe Brel, Directeur Général de la  Coopérative Estandon qui revient sur les deux années d’engagement au sein de Pour une Agriculture du Vivant. 

Florence Jard Pour une Agriculture du Vivant

Florence Jard

Ingénieure agronome

Cheffe de projet viticulture et élevage • Région Sud-Ouest

8 avril 2021

REX - Estandon revient sur son engagement

Estandon est une union de coopératives présente dans le Var et les Bouches-du-Rhône. Ils produisent près de 20 millions de bouteilles de vin par an grâce à leurs 230 producteurs.

« Quelle que soit la posture des agriculteurs, ils ont tous à cœur d’avoir de meilleurs agroécosystèmes et d’avoir des surfaces capables de produire« . Voilà comment Estandon a engagé sa démarche de progrès avec ses agriculteurs.   

Au niveau technique, les producteurs d’Estandon ont mis en place des couverts végétaux en inter-rang. Cette pratique consiste à couvrir le sol de végétaux le plus souvent possible, puis à détruire ces couverts. Grâce à la photosynthèse, ceux-ci produisent de la biomasse qui enrichira le sol, et de plus ils protègent le sol des fortes pluies comme du soleil. Comme un joli chapeau en été ! 

Les agriculteurs testent également l’agro-foresterie en viticulture : près de 700 arbres ont été plantés au sein des parcelles afin de créer un réseau d’enracinement plus profond, véritable vertu pour tout le fonctionnement du sol et abri de la biodiversité auxiliaire ! 

« La solution viendra du contexte de coopération, du réseau que développe l’écosystème Pour une Agriculture du Vivant »
Philippe Brel Estandon
Philippe Brel
Directeur de la coopérative Estandon

Nous avons conscience de travailler à des échéances plus lointaines, sur les dix prochaines années”. En effet, planter des arbres demande de la patience pour obtenir les effets bénéfiques escomptés. Pour le Directeur Général, il reste du chemin à parcourir. Grâce à un appui technique et scientifique, les pratiques continueront à s’améliorer tandis que d’autres émergeront ! 

Philippe Brel est conscient qu’il faut davantage faire le lien entre « les bonnes pratiques que l’on adopte et les consommateurs qui achètent ». Avant de rappeler « qu’une pratique n’est pas forcément bonne ou mauvaise, mais c’est l’équilibre entre les différentes pratiques et la façon dont elles sont mesurées et appliquées qui compte”. Belle vision de l’agroécologie ! 

C’est pour cela que les conseils doivent être modulés selon les contextes et les conditions climatopédologiques : « le contexte agronomique provençal n’est pas le même que partout en France, il faut valider et adapter les pratiques selon notre contexte

Enfin, pour le Directeur d’Estandon, « la solution viendra du contexte de coopération, du réseau que développe l’écosystème Pour une Agriculture du Vivant. Les progrès viendront également du fait de confronter les points de vue ». 

Car l’agroécologie réconcilie et amène toutes les agricultures vers un but commun : celui de l’agriculture du vivant !

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