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L'agriculture durable
Une agriculture durable, c’est une agriculture qui assure la pérennité des systèmes de productions agricoles en répondant à des enjeux sociaux, économiques et écologiques. Les objectifs ? Préserver, voire améliorer, les ressources naturelles, tout en produisant suffisamment avec des coûts raisonnables.
Le terme de développement durable est apparu en 1987, suite à la publication d’un rapport de la Commission mondiale pour le développement et l’environnement de l’ONU : il s’agit « d’un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Le développement durable repose ainsi sur une vision transversale impliquant des enjeux sociaux, économiques et écologiques, qui s’est précisée tout au long de ces quarante dernières années.
Le développement durable, pour les générations d’aujourd’hui et de demain
Depuis 1987, les ambitions du développement durable se sont affinées. En septembre 2000, le Sommet du millénaire de l’ONU a été l’un des tournants majeurs, avec la signature de la Déclaration du Millénaire par 193 Etats membres, dont la France, qui ont réaffirmé, entre autres, leur engagement vis-à-vis des principes du développement durable. Quinze ans plus tard, ces mêmes pays adoptent le programme de développement durable à l’horizon 2030 : l’Agenda 2030. Au total, 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) y sont fixés, imbriqués les uns aux autres.
Plusieurs d’entre eux concernent de très près le secteur agricole, comme par exemple :
- Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable ;
- Etablir des modes de consommation et de production durables ;
- Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions ;
- Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres.
L’agriculture, un enjeu majeur du développement durable
Depuis les années 50, l’agriculture n’a de cesse augmenter sa capacité de production et améliorer ces rendements. Encouragée par la croissance de la population mondiale et la diffusion des modes/habitudes de consommation occidentale, l’agriculture est devenue celle que l’on appelle aujourd’hui : agriculture intensive.
Toutefois, l’agriculture intensive présente certaines limites, notamment en termes de gestion des ressources naturelles et du respect de l’environnement. Ainsi, 1/3 des terres arables se sont dégradées, avec une perte de 75 % de la diversité génétique des cultures, et 22 % des races animales sont en danger. D’où la nécessité d’une agriculture durable.
Selon la FAO, l’agriculture durable a pour objectif de « favoriser des écosystèmes sains et une gestion durable de la terre, de l’eau et des ressources naturelles, tout en garantissant une sécurité alimentaire mondiale ». Ce qui passe par « d’importantes améliorations en ce qui concerne l’efficacité de l’usage des ressources, la protection de l’environnement et la résilience des systèmes. »
L’agroécologie au service d’une agriculture durable
En pratique, de nombreux leviers techniques sont déjà mis en œuvre dans les exploitations agricoles et font l’objet de recherche en continu sur divers thèmes : gestion de l’eau, couverture des sols, usage des terres, biodiversité, réduction des produits phytosanitaires, régulation biologique, fertilisation azotée, sélection animale, alimentation des animaux….
Dans ce sens, l’agroécologie vise à réduire la consommation d’intrants et à préserver les ressources naturelles, et à renforcer la durabilité des exploitations, y compris dans son volet sociétal. Une excellente approche donc, pour mettre en application une stratégie de développement d’une agriculture et une alimentation durable à grande échelle encouragée en France par le ministère en charge de l’Agriculture depuis 2012.