La journée mondiale de l’eau

En ce 22 mars, c’est la Journée mondiale de l’eau. La célébration de cette Journée mondiale dont le thème est « Soyez le changement (que vous voulez voir dans le monde) » coïncide avec le début de la Conférence des Nations Unies sur l’eau 2023 (22-24 mars, New York).

David Diane

Directeur de la communication

Directeur de la communication​

22/03/2023

Cette année, la campagne 2023 souhaite encourager les populations à agir au quotidien pour changer leur manière d’utiliser, de consommer et de gérer l’eau quand, parallèlement, la conférence qui réunit l’ensemble des parties prenantes vise à accélérer la réalisation de l’objectif de développement durable n°6 : Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable.

La gestion de l’eau est un enjeu de taille car, qu’il s’agisse de la santé, de la faim, de l’égalité hommes-femmes, de l’accès à l’emploi, de l’éducation, de l’industrie, des catastrophes ou encore de la paix, elle peut compromettre toutes les avancées des dernières décennies sur ces sujets. 

Rappelons qu’aujourd’hui, 25% de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable et que les pathologies liées au manque d’eau – ou à son manque d’hygiène – entrainent le décès de près de 4 millions de personnes.

Un contexte inédit

32 jours sans pluie en France, telle est la situation que nous avons vécue en janvier/février 2023. Le dernier record date de 2020 avec 31 jours sans pluie sur les mois de mars et avril. L’hiver 2023 entre donc au classement des dix hivers les moins arrosés depuis 1959 (le dernier hiver en date était celui de 1989). Associé au fait que les températures ont été anormalement douces, les sols français sont ainsi beaucoup plus secs qu’ils ne devraient l’être à la même période et ont deux mois d’avance par rapport aux années précédentes. Conclusion, 60% des nappes phréatiques ont un niveau plus bas que la normale fin janvier et début mars 4 départements sont d’ores-et-déjà placés en alerte renforcée (Ain, Bouches-du-Rhône, Pyrénées-Orientales, Var) et deux en vigilance (Savoie, Yvelines). Le Ministre de la transition écologique Christophe Béchu a, en conséquence, annoncé que des restrictions d’eau pourraient être mises en place « dès le mois de mars pour éviter de se retrouver dans des conditions catastrophiques d’arbitrage en juin ou juillet ». Le «plan eau», attendu pour le mois de mars se fait dans un contexte particulièrement tendu.

Eau, sol, plantes et climat… tout est lié

Nous le savons, afin de répondre à la demande alimentaire mondiale, l’agriculture est le premier secteur consommateur d’eau avec pas loin de 2,5 milliards de m3 chaque année en France. 60% de nos pluies proviennent de l’évaporation des océans, ce qui signifie que les 40% restant proviennent de l’intérieur des terres, en d’autres termes, des petits cycles de l’eau. Et nous les avons perturbés. 

Alors d’où vient ce déficit et comment y palier ?

Sans plantes vivantes pour couvrir nos sols agricoles, l’eau qu’ils contiennent s’évapore et ils s’assèchent. Un sol nu c’est-à-dire sans plantes, ni couverts végétaux, émet trop de chaleur créant par là même d’immenses tourbillons d’air chaud qui repoussent les nuages et – de facto – la pluie qui vient avec. C’est en changeant nos pratiques, en déployant à grande échelle l’agriculture régénératrice que nous pourrons agir efficacement et durablement sur le climat. Cette agriculture, dite du vivant, s’appuie sur trois grands principes que sont la couverture des sols avec des végétaux, la limitation du travail du sol et la diversification des espèces cultivées. Plus concrètement, les plantes présentent sur nos sols agricoles protègent le sol de la chaleur, de l’érosion et transpirent faisant grimper mécaniquement le taux d’humidité et, de fait, les précipitations. Les sols couverts sont donc nos meilleurs alliés pour le retour durable de la pluie. Enfin, des sols gorgés d’eau sont des réservoirs de biodiversité incroyable, source de productivité pour nos sols.

Protéger l’eau douce, mais pas uniquement

L’eau est indispensable à toute forme de vie. Que nous soyons humains, animaux, plantes, bactéries ou champignons, nos cellules en sont remplies. Nous n’existons que parce que notre planète est Bleue. Mais de cette chance extraordinaire nous incombe un devoir, celui d’agir pour la préservation de cette ressource dans l’intérêt de nos enfants, et des leurs après eux.

Dans ce contexte, nous avons vécu le 4 mars dernier, un moment historique. Après plus d’une décennie de discussions, un accord a été trouvé à l’ONU, sur la protection de la haute mer. C’est le premier traité international de protection de cet espace dont les ressources sont gigantesques. 

Ainsi, 30% des océans sont désormais protégés par l’accord, définissant des zones intégralement protégées, où aucune activité humaine n’est permise (pêche, transports maritimes, d’extractions minières) et des réserves hautement protégées, avec des activités humaines qui peuvent prendre place, mais de façon encadrée et réglementée. 

L’eau est la force motrice de la nature, disait Léonard de Vinci… 

Mais aujourd’hui son cycle, dont dépend si fortement notre agriculture et notre capacité à nous nourrir, est déréglé. Aux périodes de sécheresses qui menacent nos sols, nos plantes et nos arbres, se succèdent les excès d’eau que nos sols, trop souvent nus et compactés, ne parviennent pas à absorber.

Alors… pour que les années à venir ne ressemblent pas comme deux gouttes d’eau aux précédentes, faisons de nos terres agricoles la plus grande réserve d’eau douce, et des agriculteurs nos meilleurs alliés contre la sécheresse, POUR que l’eau reste aux sources du Vivant.

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