Aujourd’hui, les cultures de betterave, pomme de terre et carotte sont emblématiques des enjeux de filières, économiques, techniques et environnementaux posés par les cultures d’industrie. D’un côté, des surfaces et des volumes importants associés à des exigences qualité strictes, s’agissant de produits incontournables pour de nombreux industriels de l’agroalimentaire. De l’autre, un mode de production qui incarne des défis agronomiques et environnementaux (sols nus, travail du sol excessif, mécanisation importante, fréquence de recours aux produits phytosanitaires) mais peu de références partagées sur les pratiques agroécologiques alternatives.
Nina Bigaud
Ingénieure agronome et alimentation
Responsable Innovation Filières
24 juin 2019
Le 4 juin dernier se réunissait le comité de pilotage de lancement du projet de structuration de filières agroécologiques en cultures d’industrie, subventionné par FranceAgriMer.
Aujourd’hui, les cultures de betterave, pomme de terre et carotte sont emblématiques des enjeux de filières, économiques, techniques et environnementaux posés par les cultures d’industrie. D’un côté, des surfaces et des volumes importants associés à des exigences qualité strictes, s’agissant de produits incontournables pour de nombreux industriels de l’agroalimentaire. De l’autre, un mode de production qui incarne des défis agronomiques et environnementaux (sols nus, travail du sol excessif, mécanisation importante, fréquence de recours aux produits phytosanitaires) mais peu de références partagées sur les pratiques agroécologiques alternatives.
C’est pourquoi, dans le cadre de sa mission d’accélération de la transition agricole et alimentaire par la structuration de filières agroécologiques, Pour une Agriculture Du Vivant a présenté un dossier de demande de subvention répondant à l’appel à manifestation d’intérêt lancé par FranceAgriMer, établissement national des produits de l’agriculture et de la mer.
Mettre en relation les agriculteurs et les acteurs des filières, mutualiser les ressources et les énergies pour démontrer que l’agroécologie peut répondre aux attentes des agriculteurs comme à celles de l’aval et qu’elle engendre des externalités positives, sont les objectifs premiers de ce projet, scindé en deux temps.
La première phase permettra d’établir les besoins de l’amont et de l’aval des trois filières, ainsi que de formaliser l’engagement des partenaires du projet.
Cette phase débouchera à partir de novembre 2019 sur un programme d’actions. Il comprend la réalisation d’expérimentations à grande échelle, la capitalisation des résultats techniques au bénéfice du plus grand nombre, la mise en place de contrats filières pour accompagner la transition et enfin un travail de R&D axé sur le stockage du carbone et sa valorisation, la qualité nutritionnelle des produits, les semences et le machinisme.
L’originalité de ce projet, à l’image de la démarche de Pour une Agriculture du Vivant, est qu’il a su regrouper une grande diversité d’acteurs au sein d’un projet collectif offrant différents niveaux de participation possibles dans une démarche de progrès.
Au vu de l’intérêt suscité par cette initiative collective pour accélérer la transition vers l’agroécologie, Pour une Agriculture Du Vivant vise à monter des dossiers collectifs similaires sur d’autres filières comme la viticulture, l’arboriculture ou l’élevage laitier.