Eddy… un pionnier en agroécologie

Conçu en 2021, le projet BRF a pour objectif de mettre en lumière et de valoriser les innovations et initiatives des agriculteurs précurseurs en agroécologie. Soutenu par la Mirova Foundation, le fonds de dotation de Mirova, ce projet s’inscrit dans un programme d’accompagnement sur-mesure, intégrant un soutien financier, le développement de compétences et une stratégie de communication.

Chaque mois, découvrez le portrait d’un agriculteur engagé en agroécologie, qui partage son parcours vers l’agriculture régénérative des sols et les bénéfices concrets qu’il en retire au quotidien.

Eddy Bollaert BRF épisode 4

Eddy Bollaert : “La meilleure portance du sol nous permet de travailler sereinement, même après la pluie”

Une exploitation morcelée acquise au fil du temps

Je me suis d’abord installé hors cadre familial, en reprenant 68 hectares, avant de rejoindre le GAEC de mon père et de mes oncles. Après scission du GAEC, en profitant d’opportunités d’agrandissement et de l’installation de mon frère, nous avons porté la surface de notre exploitation à 335 ha, répartis sur treize communes et deux départements. Cette expansion nous a poussé à composer avec des parcelles très différentes, tant au niveau de la configuration du terrain que de la qualité des sols, et à revoir nos pratiques pour optimiser notre travail.

Eddy Bollaert pionnier 4

Les couverts végétaux, de la chasse à la découverte agronomique

C’est en constatant le manque de faune dans mes champs nus que nous avons commencé à semer des couverts (moutarde, phacélie) pour favoriser le petit gibier. Rapidement, nous avons perçu leur intérêt agronomique : protection contre l’érosion, amélioration de la structure du sol, augmentation de mes taux de matière organique, etc. Avec mon frère, nous avons suivi de nombreuses formations et compris l’importance des techniques culturales simplifiées (TCS), puis du semis direct. Aujourd’hui, nous ne subissons plus de problèmes d’érosion, et la portance de nos sols nous permet de travailler sereinement même après la pluie.

S’adapter face aux difficultés

Si l’adoption de l’agroécologie nous a offert de nombreux bénéfices (sols plus vivants, meilleure résilience face aux intempéries), elle n’est pas sans contraintes. Nous nous heurtons à des invasions de campagnols ou de limaces, plus difficiles à maîtriser en semis direct. Dans ces situations, nous préférons ajuster ponctuellement nos pratiques plutôt que de nous entêter et subir des pertes. Malgré tout, nous restons convaincus que cette approche est une voie d’avenir : elle concilie productivité, respect des ressources naturelles et préservation de la biodiversité.

eddy Bollaert 4
Eddy Bollaert pionnier agroécologie 4

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